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Le tournois
Installé à l'extérieur des rempart, du côté sud de la Rufurque, un immense campement de tentes à été monté au fur et à mesure par les seigneurs et les chevaliers venant participer au tournois. Cet évènement n'a pas tardé d'attirer aussi toutes sortes de commerçants profitant de la foule affluente pour faire de bonnes affaires.
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Commentaires
Ellyn et Sansa retrouvèrent les tentes de la maison Stark, qui avaient été plantées dans la journée.
Toute excité, Ellyn regarda dans ses robes.
- On met les même que la veille tu penses ? Ou est-ce que les dames changent de robes tout les jours ? Ho, je me demande qui ton chevalier du Bief va affronter...
- D'accord, je changerais aussi alors...
Elle fouilla au fond de son coffre, mettant un peu tout sans dessus-dessous avant de trouver ce qui lui plaisait : une robe simple, de velours vert avec un tout petit peu de dentelle autour du col.
- Tu en pense quoi ?
- Merci ! Tu compte mettre quoi toi ? Je te conseil quelque chose de bleu, si tu as, ça mettra en valeur tes yeux...
- On y va ?
Sautillant presque sur place, elle s'était décalée vers l'ouverture de la tente.
En voyant Sansa si pressée, Ellyn sortie à sa suite et se dirigea vers les lices pleine de rêves, de duels chevaleresques, et d'aventures palpitantes dignes des contes...
Le prince Viserys était dans sa tente, laissant comme la veille des serviteurs lui enlevr son armure tandis qu'il se servait une coupe de vin. Soudain, le roi fit irruption dans la tente.
- Ha, père ! Vous avez dû être content aujourd'hui : je n'ai pas blessé le cheval de mon adversaire, et j'ai porté plus d'un coup !
Eagon soupira.
- Ce n'était pas un duel des plus chevaleresques, mais je suppose qu'on ne peut pas trop t'en demander. Non, ce n'était pas pour cela que je suis venu te voir. Quoique... si, en quelque sorte. J'ai besoin que tu me prêtes ton armure.
Viserys se releva d'un bond, manquant de renverser un serviteur au passage.
- Pardon ? Mais pourquoi faire ?
Il n'était pas particulièrement attaché à son armure de tournois, puisqu'il ne la portait quasiment jamais, lui préférant habituellement de simple plaques de cuir noir ouvragé, mais cette requête lui paraissait étrange. Et pour cause...
- Je vais participer. Je vais chevaucher contre un autre cavalier, et montrer à la foulle comment se bat un dragon.
Viserys resta quelques secondes sans rien dire. Puis il se reprit.
- Mais, père... vous êtes beaucoup trop vieux !
- J'ai de l'expérience, c'est différent. Tu verras que je suis encore capable de gagner une joute...
(c'est pas tout à fais le même endroit... les lices, c'est là où ont lieux les joutes, et ici, c'est les tentes de tout les spectateurs en gros)
(ok, pas de problèmes...)
Sous le regard navré de son fils, le roi prit donc l'armure au dragon. Elle était un peut trop grande pour lui, mais comme elle était assez légère, les serviteurs se débrouillèrent pour l'attacher de façon à ce qu'elle paraisse presque à sa taille. Le heaume, quand à lui, ne posa aucun problème, et le roi afficha un air satisfait.
- Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas porté de lance... ho, et ne fais pas cette tête, Viserys ! Il ne peux rien m'arriver !
(hé ouais... faut entretenir l'animation. Mais t'inquiètes, on a le temps avec Sansa et Ellyn en attendant)
(du coup, dans la tente, on continue ici...)
Ellyn s'assit sur son lit, pas loin de Sansa.
- Dis, tu dors ?
- C'était pas vraiment ce qui était prévu, hein... tu sais où est ton chevalier au renard, pour l'instant ? Tu penses qu'il est déjà au courant ?
- Trop ? Comment pourrait-il y avoir "trop" de couleurs ? Ha, si il n'avait pas fini de façon si lugubre, ce tournoi aurait été l'évènement le plus amusant depuis que je suis née !
Sansa
-et moi également...je vais rendre visite à Ser Guillem...
je me levas et sortis de la tente
- Je peux venir avec toi ? Enfin... si je ne dérange pas, bien entendu.
*elle avait dit la dernière phrase sur un ton amusé*
Guillem sorti peu de temps après de la tente. Il ne portait plus son armure, mais une longue tunique aux couleurs de sa maison.
- Lady Sansa ! Je suis vraiment désolé pour ce qui s'est passé tout à l'heure ! Vous n'êtes donc pas resté aux joutes jusqu'au bout ?
- Ce qui s'est passé ? Vous êtes donc déçue à ce point ?
Apparemment, il n'était pas au courant des derniers évènements en date.
Il mit quelques secondes à assimiler la nouvelle.
- Le roi ? Le roi Aemon ? Tu est sûre ? Pas son fils plutôt ? Le roi a dans les 60 ans, c'est idiot...
- Hein... quoi ? Tuer un dragon ? Le roi ?
(c'est pas tout à fait ça... quand il disait qu'il voulait montrer comment un dragon se battait, il parlait de lui (en toute modestie) : le dragon Targaryen)
- C'est déjà bien. Enfin... j'imagine qu'après un voyage pareil, c'est bien normal de rester. Vous avez traversé la moitié de Westeros pour venir ici !
(Dis, ça ne te dirait pas de faire le roi ? Le grand frère de Viserys ? Il va bien falloir que quelqu'un le fasse, et comme Feuillee ne connait pas le trône de fer, elle a peur de mal le faire)
(ha bon ? Vraiment ? J'aurais cru pourtant, avec la description que tu as fait de Sansa dans ton inscription... bah, tant pis... vu qu'on est deux siècles avant la série, il suffit de connaitre un peu le monde et ça colle. )
(oki, no problème ^^ :)
- C'est déjà bien. Enfin... j'imagine qu'après un voyage pareil, c'est bien normal de rester. Vous avez traversé la moitié de Westeros pour venir ici !
(dsl, j'avais pas vu...)
- Moi non plus je ne suis pas pressé, la route est longue jusu'au Bief... d'autant plus que ce tournoi aurait dû durer un peu plus longtemps.
Ellyn regardait son amie avec amusement. Quand soudain, l'arrivé en trombe de l'écuyer de Ser Guillem détourna son attention.
- J'ai des nouvelle du château ! clama-t-il. Le roi est mort !
- Vous avez une longueur de retard, lui répondit Guillem, je viens d'être mis au courant.
- Oui, mais... j'ai des nouvelles encore plus fraiches, j'ai été dans les premiers à savoir : Ser Renly, le chevalier qui l'a tué, à été retrouvé dans sa prison avec les deux yeux percés. Son écuyer qui était avec lui est grièvement blessé. Le prince est accusé, mais il nie tout de bloc : il répète à qui veut l'entendre que, si il avait été là, il aurait fini le travail.
Ellyn se tourna vers elle.
- Quoi ? Quand le roi est mort, tu n'a presque rien dis... et là... ?
Le chevalier sembla réfléchir quelques temps (ouah ! un chevalier qui réfléchit ! notez-le sur votre calendrier, ça risque de ne pas ce reproduire avant longtemps !).
- Tout ça ne sens pas très bon, ni pour le Bief, ni pour les dragons... enfin, il n'y a peut-être pas de raison de s'inquiéter ? L'arme du forfait a-t-elle été retrouvée ?
- Non Ser, mais d'après les blessures de l'écuyer, ce serait une épée.
Le chevalier balaya ces idée d'un revers de main.
- Bah, ne pensons plus à cela. Nos charmantes invitées n'ont peut-être pas envie des détails, n'est ce pas ?
Il se tourna vers Sansa.
- Vous voudriez entrer dans ma tente ? C'est modeste, mais c'est tout ce que j'ai à vous proposer pour discuter au calme.
Le chevalier ouvrit donc un pan de tente pour les laisser passer. Une fois à l'intérieur, Ellyn regarda autour d'elle avec curiosité.
Il leur proposa un peu de vin, tout en demandant:
- Alors ? Que comptez-vous faire maintenant ?
- Moi non plus je ne sais pas encore, continua le chevalier. Lord Tyrell va rentrer chez lui avec tout son troupeau, mais je n'ai aucune obligation à Rubriant, je peux m'attarder par ici sans problèmes.
- Moui, j'imaginais quelque chose de similaire... Et vous pensez rester dans les environs de Vivesaigues ?
Un jeune garçon d'une bonne dizaine d'année se présenta à l'entrée de la tente.
- Ser Guillem Florent, c'est vous ?
- Oui, en effet. Pourquoi donc ?
- Vous êtes convié à l'incinération de roi, à Port-Réal.
- Quoi ? Mais pourquoi moi ?
- Je ne sais rien moi, je suis juste messager.
Le chevalier adressa un nouveau regard déçut vers Sansa. Il savais que le convois partirait bientôt, et cela ne ferait que presser encore son départ.
- Je vous plain alors. Quoique... au moins, vous êtes loin aussi de toutes ces intrigues barbantes de la cour.
- En effet...
Il avait toujours l'air un peu triste, et leur présenta la bouteille sur la table.
- Du La Treille Auré, le même que celui que je t'ai servi hier. Puisque apparemment vous n'avez pas souvent l'occasion d'en boire dans le nord, permettez que je vous en offre une bouteille.
- Si un jour vous en avez l'occasion, n'hésitez pas à venir à Rubriant. Vous y serez toujours la bienvenues dame Sansa.
- Et moi aussi. Permettez maintenant que je fasse mes bagages : faire attendre trop longtemps une escorte princière n'est jamais très bon pour la popularité.
Ellyn attendait son amie près de la sortie de la tente. Elle était déçue pour Sansa, de devoir quitter son chevalier champion dès le lendemain de leur rencontre. Qu'est ce qui se passait dans les histoires, à ce moment là, déjà ?
Ellyn l'accompagna.
- Tu veux faire quoi maintenant ? Je veux dire... c'est dommage que ça doive se terminer comme ça, mais on ne va pas rester une semaine à se lamenter, hein ?
- Tant mieux ! On pourra quand même aller voir son départ si tu veux. Ou aller écouter des troubadour ? Ou un spectacle de marionnettes ?
Elle sourit de toutes ses dents. Elle étaient dans le sud, il fallait en profiter un maximum avant d'avoir à retourner à Winterfell !
- Allons d'abord reposer ta bouteille à la tente. En espérant que la septa n'en fasse pas tout un plat !
- Ok, allons-y ! Ils doivent être entrain de se préparer à partir pour Port-Réal, lui et tout les autres choisi pour l'escorte. D'ailleurs, je me demande pourquoi il a été choisi... Iris m'avait dit que les Tyrell et leur vassaux n'étaient pas très appréciés du prince.
Ellyn se fraya alors un chemin entre la foule et les tentes, vérifiant de temps à autres que Sansa était bien toujours derrière elle.
Plus loin, de nombreuses tentes étaient entrain d'être démontées, et toute une foules de gens s'affairaient à attrouper leurs affaires. Sans doute le convoi qui devait partir dans l'après-midi pour Port-Réal.
Le chevalier était entrain d'arnacher son cheval, sa tente avait été entièrement pliée et ses affaires rangées. Il la vit arriver et se tourna vers elle.
- Lady Sansa, vous avez pu venir me voir !
Sansa
-oui j'ai eu de la chance,c'était pour vous souhaiter un bon voyage et surtout un dernier au revoir !- Je vous en remercie.
Il flatta l’encolure de son cheval, le même destrier gris pommelé que celui qu'il avait monté pendant le tournoi. Il n'était pas un prince lui, il n'avait pas deux montures...
- Iris reste ici, comme Lord Tyrell, vous aurez toujours elle pour vous tenir compagnie. Et j'essayerais d'envoyer un corbeau à Winterfell dès que j'en aurais l'occasion. Après tout, je ne pense pas que le prince requière ma présence à Port-Réal bien longtemps. Je ne sais même pas pourquoi il me veut dans l'escorte du convoi macabre de son père.
Ellyn, qui voulait quand même avoir son mot à dire, lui dit :
- Et puis... si tu n'a pas de frères, tu seras bien sire de Vivesaigue un jour ! Tu feras bien comme tu as envie à ce moment là.
- On dirait que je vais bientôt devoir partir...
Le chevalier regardait la foule qui s'amassait autour d'une charrette ornée d'or et tirée par quatre chevaux blancs. Allongé dans son linceul, le roi se préparait à son dernier voyage...
Ser Guillem regarda vers l'avant du convoi, où le prince discutait avec un hurluberlu au blason présentant deux cygnes combattants. Viserys était vêtu tout en habit flottants noirs rouges et or, avec pour protection un simple pourpoint de cuir noir frappé d'un dragon crachant le feu.
Alors, prit d'une inspiration soudaine, le chevalier se pencha vers Sansa et lui donna un bref baiser sur le front.
- Avec l'espoir de vous revoir un jour, dame d'amour et de beauté.
Sansa
je rougis et sursautas légèrement et lui souris en disant
-et moi de meme beau conquérant
Le chevalier fit alors demi-tour et monta sur son cheval, puis tourna sa monture vers Sansa.
Sur un ordre de marche, le convoi commença son voyage. Ser Guillem lança un dernier sourire triste en direction de Sansa et suivi le mouvement.
Ellyn, qui se trouvait quelques pas derrière elle, avait assisté à toute la scène.
- Comme c'est romantique... il faut absolument que cette histoire se termine bien !
- Quoi ? C'est vrai que c'est super mignon ! Un adieu déchirant et plein de promesses... Vous allez forcément vous revoir, non ?
- Pff... tu verras, même la glace de Winterfell fondrait devant cette histoire, ton père ne pourra pas te reprocher de vouloir le revoir.
- Ha, ça y est, on ne les voit plus... et donc maintenant, le roi est mort ? Ça fait vraiment bizarre...
(et maintenant j'ai plus de roi !
si ça continue, je vais vraiment devoir le faire moi-même ! Mais je n'ai pas envie de monopoliser la famille Targaryen...)
- Tu avais dis qu'on ferais quoi après avoir dis au revoir à ton chevalier Florent ?
- Ha oui, c'est vrai... boutique de quoi ? Il y en a des tas ici, beaucoup plus qu'à Winterfell en fait...
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Le roi entra dans la tente en laissant ses garde dehors. Viserys était assis nonchalamment sur une chaise, laissant un serviteur dégrafer son armure, une coupe de vin à la main. A l'entrée de son père, il tourna la tête vers lui et lui adressa un large sourire.
- Père, entrez-donc ! Et goûtez-moi cet excellent vin dornien, rien de tel après un tournoi !
Aemon soupira.
- A t'entendre, il n'y a jamais rien de tel qu'un bon vin dornien.
- Et c'est vrai ! Ravi que le message sois passé !
Le roi soupira à nouveau et s'assit sur une autre chaise.
- Laisse-nous, ordonna-t-il au serviteur, qui décampa sans demander son reste. Ha, Viserys ! Je n'aurais jamais dû te laisser partir pour Dorne aussi longtemps ! Voilà maintenant que tu te bas comme un scorpion ! Es-tu un dragon ou un vulgaire serpent rampant, pour offrir un spectacle si déplorable ? Tu n'a lancé qu'une seule véritable attaque de tout ton duel !
- Une seule, admit-il, mais qui toucha. Contrairement à ce bourrin de Grégor qui fit pleuvoir les coup et perdit.
- Sors donc de ta tente, et tu entendra plus d'un murmurer qu'il méritait plus la victoire que toi.
- Lorsqu'on est sur un champs de bataille, ce n'est pas le mérite qui fait ta survie. C'est la différence entre celui qui touche et celui qui rate.
Le roi soupira une énième fois et se leva.
- Essaye au moins de prendre en compte mes argument lorsque tu entrera en piste, demain.
Il quitta la tente sans un regard en arrière.